Mobilité : la révolution !

Toutes les villes sont encombrées par une circulation devenant trop importante. Certaines agglomérations, pourtant de tailles moyennes, rivalisent avec les plus grandes et arrivent même, parfois, à faire mieux !

Les effets négatifs sont pratiques, environnementaux et sociaux.

La route

La référence sociale de la voiture ne disparaît certes pas, mais elle s’amoindrit. Le nombre de jeunes ne jugeant pas nécessaire de savoir conduire diminue, et ceux qui ne cherchent pas à en posséder une aussi.

La nouvelle offre de la « voiture libre » pourra répondre aux besoins réels de ces derniers. Son arrivée provoquera des changements bien plus fondamentaux que celui du « vélo libre », qui bien entendu a son utilité. Disposer, au moment où on en a besoin, de la voiture qui nous convient, remet en question nos vieilles habitudes.

Image : Mobility Société Coopérative

C’est dire que les voitures assurant ces services rouleront plus, et le nombre de celles momentanément inutilisées et stationnées diminuera. Cela aura des effets sur la gestion des parkings.

A cette transformation d’utilisation des voitures, s’ajoute aujourd’hui la révolution technique, avec des véhicules offrant une assistance à la conduite et devenant de plus en plus autonomes.

Et nous constatons pour la première fois une réelle industrialisation de la voiture électrique, favorable à la préservation de l’environnement.

C’est dire qu’il ne s’agit pas d’une simple évolution, mais d’une véritable révolution de l’automobile que nous ne manquerons pas de suivre.

Le rail

Si la route est dominante, l’usage du rail et de son développement sont incontournables pour gérer la mobilité.

La configuration du territoire suisse et de ses chaînes alpines, on conduit la population et ses autorités à se montrer déterminées et innovantes pour créer des ouvertures vers l’extérieurs. Ainsi sont nés les plus grands tunnels, d’abord ferroviaires et récemment le Gothard, le plus long du monde avec 57 km.

Les ailes

Le ciel n’échappe pas aux embouteillages. Alors que l’on dispose de technologies permettant de communiquer aisément sans se déplacer, la fréquentation des lignes aériennes passe de records en records. Les low cost n’y sont pas étrangers. L’avion coûte moins cher que le train ou la voiture !

Le bilan environnemental n’est aujourd’hui certes pas positif, mais nous constatons que les nouveaux appareils sont bien moins bruyants et ont une consommation moindre.

Coup de projecteur sur Genève et la Région. A suivre !

Dans ce canton et cette ville, le nombre d’emplois est nettement supérieur à celui des personnes actives qui peuvent y habiter. Le fort développement économique des années passées a amplifié ce phénomène et créé des problèmes majeurs de déplacements tant routiers que ferroviaires des personnes habitant à l’extérieur et notamment en France (environ 100.000).

La réalisation la plus importante touche le transport public par rail avec une vision territoriale régionale et transfrontalière. De la gare principale de Genève-Cornavin, sur la rive droite, on rejoindra celle d’Annemasse en France, sur la rive gauche, en desservant 5 nouvelles gares genevoises urbaines conçues par l’architecte Jean Nouvel.

L’essentiel du parcours se fait en tunnel. Son coût, plus élevé ? Cette nouvelle infrastructure va transformer non seulement Genève, mais la Région Lémanique. Si ce CEVA devient le Transléman, c’est parce qu’il apparait de plus en plus comme un maillon d’un ensemble beaucoup plus large entourant les rives françaises et suisses du lac, avec des ouvertures en direction de la Vallée de l’Arve.

Dans ce contexte la FEDRE entretient des relations suivies avec différents acteurs de la mobilité au sein du Diamant Alpin formé des cantons romands, des départements alpins et de la Région Piémont et Val d’Aoste, qu’elle réunira sur le site d’Archamps-Technopole.

Claude Haegi, Président de la FEDRE
www.fedre.org

La région Léman Mont-Blanc :

Le CEVA en bref

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20.09.2016